Définir le métavers
2022-06-07
Le métavers désigne le futur réseau de mondes virtuels, d’objets et d’applications caractérisés par leur décentralisation, leur interopérabilité, leur accessibilité indépendamment de l’appareil et leur capacité à connecter davantage nos réalités et nos économies physiques et numériques.
Qu’est-ce que le métavers?
Même si le métavers n’est pas encore une réalité, il peut être un important moteur d’adoption du Web3 et avoir de profondes répercussions sur l’avenir du commerce virtuel, du jeu vidéo, du divertissement, du travail et des médias sociaux.
Le métavers pourrait devenir le carrefour où beaucoup de nos interactions se produiront. Des communautés prendront forme sous de nouveaux jours passionnants, les expériences seront repensées et l’humanité socialisera différemment. Les répercussions pourraient être considérables autant pour les gens, les marques que pour les organisations.
Saisir le métavers est encore complexe, mais s’y initier est fondamental pour participer à ce futur. Un aspect important du métavers est son lien avec la troisième génération du Web. Ce paradigme, en train de prendre racine, transforme nos perceptions de la propriété partagée, de la prise de décision et, ultimement, du pouvoir en soi.
Le métavers et le Web3 sont profondément interreliés. Rappelons d’ailleurs les grands jalons de l’histoire du Web.
- Le Web1 était la première phase de l’Internet durant laquelle les utilisateurs pouvaient consommer le contenu en ligne.
- Le Web2 est la phase dont nous sortons actuellement, où les utilisateurs consomment et créent du contenu.
- Le Web3 sera la phase de l’Internet décentralisé, où davantage d’utilisateurs pourront posséder des biens numériques en ligne, comme de l’argent, des œuvres d’art, des vêtements virtuels, etc.
L’histoire du métavers
Avant tout, il importe de mentionner que réalité virtuelle (RV) et métavers sont deux choses différentes. Leurs histoires restent intimement liées, ce pourquoi nous pouvons référer à l’évolution de la RV pour présenter le métavers. La réalité virtuelle demeure un moyen de vivre une expérience immersive.
Ici, impossible de passer sous silence Snow Crash, un roman écrit il y a 30 ans par Neal Stephenson qui donne naissance au mot métavers et en dépeint une certaine vision. Mais remontons à un peu plus loin encore.
Il y a environ 70 ans, le cinématographe Morton Heilig créa ce qu’on reconnaît comme étant la première machine de RV. Sensorama, comme il l’appelait, n’est pas le casque indépendant que nous connaissons aujourd’hui. Sensorama était une grande cabine combinant de multiples technologies pour stimuler tous les sens, par exemple la vidéo 3D en couleur, la sono, les vibrations, des effets olfactifs et même atmosphériques telle la sensation de vent.
En 1965, l’informaticien Ivan Sutherland arriva avec une nouvelle idée appelée Ultimate Display. Pour lui, l’expérience d’un monde virtuel au moyen d’un dispositif de type casque pourrait un jour reproduire la réalité avec une telle précision chirurgicale que la différence entre le vrai et le simulé serait imperceptible. Encore aujourd’hui, c’est considéré comme la pierre d’assise des mondes immersifs.
Au fil des ans, la NASA, le milieu scientifique, l’industrie du divertissement dont le jeu vidéo, le cinéma et la littérature, et même le milieu de la finance se sont intéressés au plus haut point au pouvoir des mondes immersifs et à l’amélioration de la technologie. Ils auront ainsi mené des travaux de recherche, perfectionné la technologie ou imaginé l’avenir des interactions entre les gens.
En 2012, un jeune entrepreneur du nom de Palmer Luckey lança une campagne Kickstarter pour la prochaine génération de casque de RV appelé Oculus Rift. Cette nouveauté a ravivé l’intérêt des gens et contribué à la démocratisation de la RV. En 2014, l’entreprise fut achetée par Facebook, solidifiant ainsi l’organisation sur le plan des interactions sociales et humaines numériques.
En octobre 2021, Facebook a changé son nom pour Meta. C’est non seulement un positionnement de l’entreprise, mais aussi le début d’un nouveau « hype cycle ». Depuis, l’attrait du métavers gagne les marques, mais la notion de métavers est largement confondue avec l’idée du futur de la plateforme Facebook que l’entreprise a présentée. Après l’annonce d’une possible nouveauté, c’est plutôt normal, mais le fait est que le futur de Facebook a moins à voir avec notre définition générale du métavers qu’avec la vision de son équipe de marketing. N’empêche que ce boom a poussé les organisations à commencer à imaginer leurs interactions clients avec de nouvelles lunettes.
L’avenir du métavers
Quelles que soient les perceptions de tout un chacun à l’égard de Meta comme entreprise, le dévoilement de ses plans pour sa plateforme a suscité un vif intérêt à grande échelle quant à la prochaine phase d’Internet. Sachant que cette transformation de notre vision d’Internet et de nos interactions sur Internet est à l’horizon, les marques doivent s’adapter maintenant à ce changement inévitable plutôt que d’observer ce que les autres feront dans cet univers et de s’ajuster après-coup.
Être critique face à la stratégie de métavers employée est néanmoins important. Le métavers et ses déclinaisons commenceront par des progrès technologiques. S’allier avec un partenaire qui connaît le numérique, les atouts et les limites de cette technologie, ainsi que les comportements des utilisateurs dans les univers numériques vous positionnera favorablement pour exploiter le potentiel du Web3.
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