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L'avenir du travail est-il hybride?

Hugh DeWitte
VP Transformation Strategy at Valtech Dallas

2021-11-18

Avant la pandémie, notre vie était organisée autour de l’horaire de travail. Il fallait conduire nos enfants à l’école et mandater quelqu’un pour aller les chercher après les classes, afin de pouvoir être au travail. Maintenant, c’est exactement l’inverse : il faut cadrer le travail dans notre vie.

Apple et Amazon ont investi massivement dans l’espace physique de leur campus; les deux sociétés entendent d’ailleurs conserver le bureau comme un maillon fort de leur culture d’entreprise. Un dirigeant d’Apple a affirmé qu’être en présentiel bâtit la confiance et facilite la collaboration, réduisant ainsi la dilution culturelle. 

 

Aimez-vous travailler de la maison? 

Cette conversation est maintenant un classique dans nos séances de travail virtuelles depuis la maison. La dimension sociale du bureau ─ le 5 à 7 après le boulot, le jogging entre collègues sur l’heure du lunch ou la rencontre au hasard des corridors ─ manque à plusieurs. 

Récemment, un collègue m’a dit lors d’un appel : « Ça me prenait 30 minutes pour me rendre au travail. C’était mon temps de transition mentale. Je pensais à mes prochaines réunions et à mes priorités, je me préparais mentalement. » D’autres personnes sur le même appel ont rétorqué qu’elles faisaient la même chose à la maison. « Ça s’appelle ouvrir le frigo et se prendre un verre! » 

Dans une récente publication à l’intention de ses employés, Twitter annonçait ceci : « Personne n’est tenu de revenir au bureau. Vous êtes libres de revenir ou non. Et n’allez d’ailleurs pas croire que revenir au bureau et frayer avec les membres de la direction présents propulsera votre carrière. Nous ne ferons aucune distinction entre ceux qui travaillent du bureau et ceux qui travaillent à distance. » 

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L’émergence de modèles hybrides 

On a su récemment que Google a choisi un modèle hybride; les employés pourront travailler de la maison quelques jours par semaine. Un ami à moi qui y travaille m’a dit que Google teste différentes approches. 

L’expérimentation selon les champs de pratique 

Certaines entreprises catégorisent par exemple leurs bassins de talents selon ce qu’ils font ─ les programmeurs disent aimer travailler seuls de la maison, tandis que les gens en vente parlent de quota, de territoire et de volonté d’être avec les clients. Les concepteurs de produits, eux, s’ennuient de leurs équipes. Comme ces équipes travaillent en interdépendance, le travail virtuel et les outils de remue-méninges comme Miro et Mural ont leurs limites. Pouvoir jongler avec des idées en personne rend en outre la prise de décisions plus efficace. 

La souplesse de mise 

Une chose est claire : la souplesse est de mise. N’importe quelle entreprise veut être aussi productive et profitable que possible. La pandémie nous aura donné bien des exemples d’entreprises qui se sont adaptées pour demeurer concurrentielles, notamment avec les services de paiement sans contact ou l’achat en ligne avec cueillette à l’auto. Les entreprises suivent également le rendement de leurs employés et font tout en leur pouvoir pour que le travail aille rondement. 

Comme l’illustre le graphique ci-dessous, la pandémie mondiale a perturbé de nombreux secteurs et leur chaîne de valeur. Le terme « chaîne de valeur » désigne la variété des activités et des processus opérationnels qu’implique la création d’un produit ou la prestation d’un service. Une chaîne de valeur peut comprendre les multiples étapes du cycle de vie d’un produit ou d’un service, dont la recherche et le développement, les ventes et tout ce qui fait le pont entre les deux. 

Travailler de la maison est un thème récurrent dans nos conférences téléphoniques. Mais la grande question qu’on ne pose pas, c’est ce qu’il en ressortira. 

 

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Les consommateurs deviennent plus exigeants. Pour satisfaire leurs attentes et nous adapter dans un monde rempli de perturbations concurrentielles et situationnelles, il faut penser autrement et se donner de nouveaux modèles d’exploitation. 

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